Le cidre du Pays d’Auge

Depuis sa classification en tant que station balnéaire, Deauville est une destination incontournable de la Normandie. Elle représente fièrement la région non seulement sur le plan historique, mais aussi concernant la culture et surtout la gastronomie. La sole normande, la teurgoule, ou encore le calvados sont des spécialités typiques que peut découvrir et déguster dans cette petite commune touristique.

Terroir le plus réputé de la région, le cidre du Pays d’auge fait parti des spécialités dont Deauville a su mettre en valeur. De-cheminée, gros-moussette, mettais, bedan-des-parts, Antoinette… ce sont des noms de pommes à cidre qui ont été utilisés pour la fabrication de cette délectable liqueur. En effet, il a été fait à partir de plus de 400 variétés, toutes cueillies sur le territoire normand, ce qui a aussi participé à sa renommée.

Son origine est quelque peu mélangée, car ce sont les peuples méditerranéens de l’Antiquité (qui l’appelaient autrefois Sagardoa ou vin de pomme) qui l’ont rapporté en Normandie vers le VIe siècle. Boisson réservée aux nobles de l’époque, c’est à partir de la création du pressoir en XIIIe siècle que le cidre fut réellement reconnu.

Différents goûts (acides, aigres, douces-amères et douces), provenant des moûts de chaque variété ont été assemblés pour obtenir cette délicieuse saveur. Bien entendu, afin d’obtenir une maturité parfaite des pommes, elles sont cueillies en automne et sont stockées sur une durée de 3 à 5 semaines. Celles qui sont à point sont ensuite triées et lavées, puis broyées pour obtenir un jus frais naturellement fermenté par les levures.

Lors de l’embouteillage, on obtient divers cidres, dont le doux, le brut, le demi-sec et l’extra-brut. Et c’est seulement après une seconde fermentation (en bouteille cette fois) qu’il devient pétillant.